Autoévaluation et feuille de route : Nextmove témoigne sur sa participation à la coalition Numérique Responsable

Cela fait maintenant plusieurs mois que la promotion 2024 de la Coalition Numérique Responsable est engagée dans la construction de feuilles de route NR pour faire avancer la démarche au sein des différentes organisations participantes. Annelies Beaurin de Nextmove témoigne aujourd’hui de sa participation.
 

Dans le cadre de l’accompagnement Numérique Responsable de la coalition, les organisations sont encouragées à s’orienter vers le label NR de l’Institut du Numérique Responsable, porté par l’agence Lucie. Dans ce cadre, une auto-évaluation préalable à la rédaction d’une feuille de route est réalisée avec l’aide d’un expert sur la base du référentiel numérique responsable du label.

Annelies Beaurin, responsable des fonctions supports chez Nextmove, nous partage son retour d’expérience.
 

Pouvez-vous nous donner quelques éléments pour présenter votre organisation ?


Annelies Beaurin (A.B) : Nextmove est un pôle de compétitivité créé en 2006. C’est une association qui regroupe les différents acteurs de l’automobile et de la mobilité en Ile de France et en Normandie. Parmi les 450 organisations adhérentes, on retrouve des PME, des grands groupes, des start ups, des établissements d’enseignement supérieur ou encore des collectivités. Le rôle de Nextmove est d’animer ce réseau et d’orienter les réflexions vers la question de la mobilité dans le futur.


L’association emploie 20 salariés répartis sur 3 sites à Caen, Paris, et Rouen, le siège social. J’y suis responsable des fonctions support, et ai donc notamment la responsabilité des systèmes d’information et des différentes démarches qualité. Je participe seule au parcours de la coalition mais implique fortement mes collègues, et notamment la personne chargée des questions de RSE.

Que vous a apporté l’exercice d’autoévaluation ?
 

A.B : Pour ma part, j’ai découvert le sujet du numérique responsable grâce à la coalition. Les différentes étapes par lesquelles nous sommes passés, et notamment la formation initiale de 2 jours ont permis de poser l’objectif de la démarche de manière pragmatique et concrète. Cela m’a permis d’en comprendre l’intérêt et d’y adhérer pleinement. 


Nous avons réalisé l’autoévaluation avec l’aide de Benjamin Lang (NDLR : l’un des experts sélectionnés par la Métropole Rouen Normandie pour accompagner les participants de la coalition). Je ne serais peut-être pas allée au bout de l’exercice seule, Benjamin m’a guidée dans les différentes étapes pour identifier plus facilement les éléments de réponse. L’autoévaluation nous a permis d’identifier que nos principaux enjeux n’étaient pas forcément en interne car nous sommes une petite structure et avions déjà adopté un certain nombre de bonnes pratiques, mais plutôt dans notre capacité d’embarquer notre écosystème dans la démarche. Nous avons d’ailleurs commencé à le faire lors des rencontres industrielles Nextmove à Louviers le 3 octobre dernier sur le sujet de la décarbonation, où j’ai eu l’opportunité d’aborder le sujet du numérique responsable lors d’une table ronde.

Suite à ce diagnostic, quelles sont les grandes lignes de la feuille de route que vous avez définies ?
 

A.B : La première chose que nous avons identifiée est que nous n’irions pas vers un processus de labellisation. Néanmoins nous avons pris des engagements forts pour entrer concrètement dans la démarche. Nous allons signer la charte NR de l’INR et nous avons intégré notre plan d’actions NR à notre processus de suivi de l’ISO 9001, copiloté par le directeur général et plusieurs membres de la direction. Nous voulions éviter de créer un groupe de travail supplémentaire, nous avons donc intégré la démarche à des travaux existants, comme par exemple notre procédure pour un numérique “Lean et sécurisé” qui s’est transformée en “Lean, responsable et sécurisé”. 


Parmi les actions figurant dans notre feuille de route, nous retrouvons donc des actions de sensibilisation en interne (les collaborateurs mais également les membres du bureau de l’association qui sont tous des représentants d’organisations adhérentes) et en externe, comme le 31 octobre prochain où nous témoignerons de notre démarche lors d’une rencontre inter-filières. Bien sûr nous avons également des actions sur l’allongement de la durée de vie de notre parc informatique ou encore la réparation et le recyclage.

Avez-vous rencontré des difficultés particulières dans la rédaction de cette feuille de route ?


A.B : Nous avons la chance d’être déjà engagés dans les sujets de mobilité durable, donc il a été assez facile d’impliquer la gouvernance de l’association vers le sujet du numérique responsable. Nous n’avons pas rencontré de freins sur l’autoévaluation ou la construction du plan d’actions. La plus grande difficulté que je rencontre aujourd’hui est sur la question de la réparation et du recyclage. Pour une petite structure comme la notre, qui n’a que 5 ou 6 ordinateurs à faire réparer / à donner par an, il est difficile et chronophage d’identifier le bon prestataire, la tentation de jeter est donc assez importante.
 

Pour finir, que diriez-vous du programme de la Coalition Numérique Responsable de la Métropole Rouen Normandie en quelques mots ?


A.B : C’est un programme qui s’adresse à tout le monde, quelle que soit son organisation. Le grand intérêt c’est le fonctionnement en promotion. Je me suis retrouvée avec les responsables informatiques de très grosses structures comme la Matmut ou le CHU de Rouen, mais aussi des structures encore plus petites que Nextmove. Ça crée des échanges très enrichissants, avec des personnes qu’on ne croiserait pas autrement. On traite les sujets et on avance sur nos feuilles de route à plusieurs. En 7 ou 8 demi-journées depuis le début d’année, j’ai autant avancé sur le plan d’actions que si j’avais travaillé 2 ans dessus en autonomie, c’est un effet de levier incroyable.