Alors que l’accompagnement de la promotion 2025 de la coalition Numérique Responsable vient de démarrer, nous revenons sur l’apport de la démarche avec le témoignage d’une organisation de la promotion 2024, la DIRNO avec Gaëlle Benoit et Flavien Mousset.
Il y a un an maintenant, la promotion 3 de la coalition numérique responsable démarrait son accompagnement. Nous sommes allés à la rencontre de Gaëlle Benoit et Flavien Mousset de la direction interdépartementale des routes Nord Ouest (DIRNO) afin de recueillir leur témoignage sur leur expérience au sein de la coalition et sur l’état d’avancement de la démarche en interne à l’issue de l’accompagnement.
Pouvez-vous vous présenter et nous donner quelques informations sur la DIRNO ?
Flavien Mousset (F.M) : Je m’appelle Flavien Mousset, je suis chargé de programmation et suivi budgétaire. La DIRNO est un service déconcentré de l’État du Ministère de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation. La DIRNO est chargée de l’entretien, de l’exploitation et de la modernisation d’un réseau constitué de 1070 kilomètres de routes. 600 agents sont répartis sur plus d’une vingtaine de sites d’exploitation. Le siège est à Rouen. D’un point de vue informatique, cela représente environ 500 postes de travail, et plusieurs locaux serveurs de petite taille.
Gaëlle Benoit (G.B) : Je m’appelle Gaëlle Benoit et je suis chargée de mission modernisation et transition écologique. Aucun de nous deux n’est rattaché au service informatique, c’est Flavien qui est à l’origine de la participation de la DIRNO à la coalition NR. Après avoir eu connaissance de l’accompagnement par le biais du Conseil de développement durable de la Métropole dont il fait partie, il m’a encouragée à faire participer la DIRNO à la promotion 3.
Que vous a amené l’exercice d’autodiagnostic ?
F.M et G.B : Benjamin Lang nous a accompagnés pour l’autodiagnostic. L’exercice nous a permis de pleinement identifier où se situaient les enjeux dans notre structure, sur quoi travailler pour avoir de l’impact. C’est une étape indispensable pour avoir ensuite un plan d’actions pertinent et étoffé. Seuls nous aurions probablement proposé plus d’actions, mais moins pertinentes, avec le risque de se disperser. Le fait d’être accompagné nous a également permis de gagner en légitimité pour faire accepter le plan d’actions auprès de la Direction et des collaborateurs.
Quel a été le principal frein rencontré pendant le parcours ?
F.M et G.B : Le plus dur a été d’embarquer certains de nos collègues et de les convaincre de l’intérêt de la démarche. Cela aurait été peut-être plus facile si l'un d'entre-nous faisait partie du service informatique. Nous nous sommes appuyés sur des actions faciles à mettre en place qui avaient de l’impact, mais également sur des actions qui permettaient d’anticiper des évolutions réglementaires, notamment sur les achats. Le fait de rappeler que c’était une démarche que nous portions de manière volontaire a également permis d’obtenir le soutien de certains agents pour porter la démarche.
Quelle est votre principale fierté par rapport à cette démarche ?
G.B et F.M : La première est d’avoir mené à bien le projet et d’avoir réussi à construire un plan d’actions, bien au-delà du simple sujet environnemental que nous entrevoyions au démarrage. Nous sommes également fiers d’avoir mis en place des actions rapides à la suite de la première demi-journée d’autodiagnostic, avec notamment l’augmentation de 2°C de la température de consigne de la salle serveurs du siège (sans aucun problème signalé 8 mois plus tard) et la mise en place de l’extinction automatique des postes en fin de journée. Cette action a également permis de gagner en sécurité car de nombreux postes qui n’étaient jamais éteints n’étaient pas correctement mis à jour.
Où en est la démarche aujourd’hui ?
F.M et G.B : Nous venons de lancer le groupe de travail fin février pour expliquer la démarche à l’échelle de l’organisation et démarrer les groupes de travail thématiques, au nombre de six :
- Intégration du numérique responsable dans la démarche qualité
- Gestion de la donnée (RGPD, stockage et archivage)
- Communication
- Formation
- Équipements
- Accessibilité
Par ailleurs nous lançons une première action de sensibilisation avec la mise en place de box de collecte de matériel usagé sur chaque site, avec un challenge par service.
Le sujet de la formation est un sujet dont nous n’avions pas bien mesuré la portée. La fracture numérique de nos agents n’utilisant pas l’outil informatique au quotidien nous a été remontée, et nous travaillons donc à une offre de formation locale pour y remédier. Nous avons été inspirés par Carole OBLIGIS-VARON de la mairie de Caudebec-lès-Elbeuf sur ce sujet. C’est d’ailleurs un super point que nous retenons de ce parcours : les échanges avec les autres participants de la coalition. Ça nous a vraiment mis le pied à l’étrier de manière incroyable. Merci à la Métropole !