Retour sur l'engagement du CHU de Rouen dans la promotion 2024 de la coalition Numérique Responsable

L’accompagnement de la promotion 2024 de la coalition Numérique Responsable touche à sa fin, les participants se sont réunis pour un dernier atelier en ce mois de décembre. Le moment idéal pour revenir sur cette année de travaux collectifs et individuels avec le témoignage de Céline Chevrel du CHU de Rouen.

Déjà plus de 10 mois qu’ils ont embarqué dans l’aventure de la coalition Numérique Responsable. Les 12 organisations de la promotion 2024 vont désormais continuer à avancer sur leur démarche NR en autonomie, suite au dernier atelier auquel elles ont participé en ce mois de décembre.
Nous en avons profité pour recueillir le retour d’expérience de Céline Chevrel, responsable achats à la Direction du Système d’Information (DSI) du CHU de Rouen.

Pouvez-vous nous présenter les participants au parcours et quelques ordres de grandeur en termes d’informatique au CHU de Rouen ?

 

Céline Chevrel (C.C) : Pour commencer, je suis effectivement responsable du Département Achats (6 personnes) pour la DSI du CHU de Rouen, et également pour le Groupement Hospitalier de Territoire Rouen Coeur de Seine, pour lequel certaines des fonctions de la DSI sont mutualisées. J’étais accompagnée dans le parcours par Jonathan Benard, responsable du Département Infrastructures, Support, Supervision et Exploitation de la DSI, et par Solène Benoit, chargée de mission transition écologique, mais Solène a quitté ses fonctions en septembre 2024.
Au total, le CHU de Rouen compte environ 10 000 agents, et la DSI représente une centaine de collaborateurs. En termes de postes de travail, on en dénombre environ 7 000 pour le CHU, et plus de 10 000 sur l’ensemble du groupement, constitué de 8 établissements hospitaliers en plus des établissements du CHU, dont notamment le Centre Hospitalier du Belvédère à Mont-Saint-Aignan et le centre hospitalier du Rouvray à Sotteville-lès-Rouen.

Que retenez vous de l’exercice de diagnostic ?


C.C : Nous avons réalisé le diagnostic avec la société Terra Num. Nous pensions être assez en retard sur le sujet du numérique responsable, et la bonne surprise de cet exercice a été de réaliser qu’on pouvait déjà prétendre au niveau 1 de la labellisation NR. Nous n’avons pas de volonté d’obtenir le label au CHU, mais ça a été vraiment encourageant de constater que de nombreuses actions sont déjà en place. Le diagnostic nous a permis de réaliser qu’il fallait qu’on travaille à la formalisation de nos actions et la documentation de la démarche. Ce travail de diagnostic, nous ne l’aurions probablement pas réalisé en autonomie car nous aurions eu du mal à y dédier du temps. Faire partie du programme de la coalition NR nous a engagés vis-à-vis de la Métropole Rouen Normandie et des autres partenaires, ce qui a forcé à consacrer du temps au projet, à le prioriser.

Quels grands axes avez-vous défini pour votre feuille de route suite au diagnostic ?


C.C : Nous avons assez facilement identifié nos axes de travail grâce au diagnostic, avec d’une part des choses déjà en place à continuer et à formaliser, et d’autres sujets à démarrer sur l’année 2025. On retient trois grands axes de travail : 
Axe 1 : La gestion de la fin de vie du matériel : nous travaillons avec une entreprise adaptée, Printerre, située à Vernouillet (Eure et Loir), pour la reprise de nos équipements en fin de vie. Nous avons accentué notre collaboration pour que Printerre gère à la fois le reconditionnement et le recyclage de nos anciens équipements, en fonction de leur état.
Axe 2 : L’implication des fournisseurs : nous avons besoin de faire monter en maturité nos fournisseurs de matériel et de services informatiques, notamment en les sensibilisant, pour qu’ils fassent évoluer leurs pratiques. La participation au parcours de la coalition nous a permis d’avoir plus d’arguments et de faits à leur présenter.
Axe 3 : L’accessibilité : le diagnostic nous a permis de réaliser que l’accessibilité numérique était un sujet que nous avions peu adressé jusqu’à maintenant. C’était un peu un angle mort au sein de l’établissement. Nous avons donc initié un travail d’audit et de mise en conformité avec l’entreprise Ideance.

Avez-vous rencontré des freins dans la démarche ?


C.C :  Le principal frein d’un point de vue opérationnel a été le départ de Solène. J’ai perdu le relai que j’avais du côté du service en charge de la transition écologique, et donc un soutien pour dynamiser et faire avancer la démarche au quotidien. Mais cela n’a pas remis en cause l’engagement de la Direction Générale dans la démarche, avec notamment la signature de la charte NR en octobre 2024. Nous avons la chance d’avoir un directeur au sein de la DSI convaincu et impliqué, et nous pouvons également nous appuyer sur les différents groupes de travail déjà en place sur les sujets de transition au sein du CHU de Rouen, et notamment celui sur la sobriété numérique. 

Avez-vous une première action mise en place à partager ?


C.C : Sur la question du matériel, nous avons bien avancé sur les dons de matériel. Auparavant, nous avions des craintes sur l’effacement des données, ce qui fait que nous stockions plusieurs centaines de disques durs d’anciens équipements. En identifiant les bonnes filières nous avons pu trouver des solutions sur ce point et ainsi donner à des associations des anciens équipements, notamment 400 postes de travail aux Restos du coeur. 

Quelle est la prochaine étape de votre démarche ?


C.C : Nous allons profiter des vœux 2025 pour revenir sur le parcours réalisé en 2024, célébrer le travail accompli et présenter la suite de la démarche.